![]() |
Projection Presse - Avant Première à L'UGC Normandie |
Voici ma chronique sans Spoiler du film.
Le point essentiel à clarifier, avant toute chose, c’est qu’il s’agit d’une adaptation du livre de Cassandra Clare. Un film qui tire son essence du livre, mais ça n’est en aucun cas une transposition mot à mot, inutile d’attendre les dialogues à la virgule près, vous serez déçus. Bien sûr il y a de multiples changements, mais de toute évidence, chacun répond à des impératifs cinématographiques et la chose la plus importante selon moi, c’est que l’esprit du livre a bel et bien été respecté, son humour, son ambiance, ses accents…
L’histoire centrée autour de Clary, héroïne malgré elle qui se trouve subitement impliquée dans un conflit qui la dépasse un peu, entre le démoniaque Valentin, à la tête d’une armée de démons plus effrayants les uns que les autres, et les chasseurs d’ombres, ancestraux gardiens de la paix entre le monde humain et le monde obscur. La mère de Clary est enlevée par Valentin qui veut retrouver la coupe Mortelle qu’elle a jadis subtilisée et dissimulée afin de l’empêcher de mener à bout son sinistre dessein : créer une nouvelle race pure de Chasseurs d’ombres et en devenir le chef.
Clary n’aura de cesse alors que de trouver sa mère, trouver la coupe mortelle, et peut-être aussi se trouver elle-même.
Dans sa quête, elle entraîne son meilleur ami Simon (Robert Sheehan), simple mortel brutalement immergé dans un monde qu’il ne croyait exister que dans les livres, monde qu’ils apprennent tous les deux à connaître avec un certain flegme et beaucoup de d’humour. Pour les aider dans cette aventure, les chasseurs d’ombres de l’institut de New-York, Alec, Isabelle et Jace Wayland le chasseur d’ombres ultime, héros s’il en est, dont notre héroïne va très vite tomber sous le charme.
Si la magie opère très vite entre les deux héros, certains vont obligatoirement y laisser des plumes, c’est la règle impitoyable des amours triangulaires, et plus que triangulaire, presque quadrilatéral!
Voici un film dans lequel l’action est omniprésente, ici les vampires ne scintillent pas, ils ont des crocs, brûlent au soleil, se terrent dans des hôtels miteux et sont plutôt hostiles, le tout pour un combat épique rythmé par Zedd, un pur bonheur.
Alors, bien sûr, le film est bourré de références, hétéroclites aux possibles ! Un cocktail explosif de toutes les grandes sagas qui ont fait les grandes joies des spectateurs des trente dernières années, on ne tombe pas non plus dans le parodique et chacune est abordée avec beaucoup de subtilité, à prendre comme un hommage à la culture cinéma en général. Et puis, le livre lui-même était bourré de référence car Cassie est une grande fan de sagas et de séries, donc là encore, on est dans le respect le plus total de l’âme des écrits de l’auteure.
![]() |
Documents presses : Un chapitre du livre et une doc de présentation |
Le casting est juste, chacun trouve sa place dans l’histoire, mention spéciale à Robert Sheehan pour qui le rôle de Simon était fait sur mesure et qui vole un peu la vedette, j’ai envie de dire. Jamie Bower, finalement tout à fait crédible en Jace, et Lily Collins, une Clary un peu perdue il faut le reconnaître, nous offrent une scène de la serre d’une grande sensualité. Même si tous les clichés de la scène d’amour étaient présents vous ne pourrez que fondre de bonheur à cette scène tant attendue par tous.
Kevin a bien compris la torture intérieure que vit Alec, et Jemima interprète une Isabelle détachée, un peu glaciale, mais dont on sent la braise ardente sous la surface. Les scènes où elle manie le fouet vont vous ravir. Jonathan R Meyers livre un Valentin difficile à cerner, un brin schizophrène qui passe de la violence à la tendresse en un battement de cil ou… un revers de tresses.
Lena et Aidan en recul mais efficace, Jared, magistral et Godfrey, ah Godfrey… vous aller adorer Magnus, peut-être encore d’avantage (si c’est possible…)...
Alors non, n’y allez surtout pas pour chercher un nouveau Twilight, parce que ça n’a rien à voir (non que je dénigre twilight, au contraire), si la romance est au cœur de l’intrigue du roman de Stephenie Meyer, ici, elle est loin d’être omniprésente. Nous ne sommes pas en présence d’une romance, mais d’une épopée moderne, un voyage initiatique, une quête d’identité, une aventure pétillante, survitaminée, sur fond d’humour et de clins d’œil cinématographiques. Le tout servit par un cast frais et volontaire.
C'est une très bonne adaptation, qui sans être fidèle à 100% à l’œuvre originale, respecte ses canons et son esprit. Deux heures assez intenses que l’on ne voit pas filer… Un film à voir au moins deux fois : une première fois pour satisfaire son envie et une deuxième fois pour apprécier vraiment tous les détails :), 3, 4, 5... à vous de voir.
Un bémol, s’il faut en donner un, peut-être quelques clichés qui font sourire et également le grand écart musical. Parce qu’arriver à mettre sur la même bande originale AFI, Zedd, et Demi Lovato, ça tire du "contortionnisme"!
Si vous avez des questions, n'hésitez pas mais attention pas de spoilers SVP pour ceux qui l'ont déjà vu en VO. Pensez à ceux qui ne l'ont pas encore vu. D'avance merci.